1995-1997 / 8RPIMA

Chef de corps : Lieutenant-colonel Claude REGLAT

Le « 8 » m’a donné les plus belles années de ma vie de soldat ; sur trente-huit années de service actif, je n’y ai passé, il est vrai, que cinq années et j’ai connu bien des satisfactions dans toutes mes autres affectations ; mais nulle part, la teneur, l’intensité et la densité des relations humaines n’ont égalé ce que j’ai connu dans les rangs des Volontaires. C’est certainement l’une des raisons qui nous ont conduits, mon épouse et moi, à poser le sac à Castres quand est venu le temps de se retirer.

J’y ai trouvé un magnifique outil de combat, qui s’affute au fil des années et au gré des évolutions dans ses équipements et ses structures ; un outil qui démontre ses capacités et son adaptabilité sur tous les théâtres d’opération et dans toutes les conditions d’engagement ; un outil dont la finalité, bien comprise et voulue par tous, est le combat et le cœur de métier la préparation opérationnelle ; un outil, peu accessible aux normes mais toujours ouvert à l’innovation, à la pointe de la dernière technologie mais viscéralement attaché au maintien des vertus fondamentales du fantassin : rusticité, endurance, enthousiasme, professionnalisme, esprit d’équipe, courage, discipline, initiative, voire débrouillardise.

J’y ai trouvé une formidable communauté de soldats, à l’esprit unique, forgé en Indochine, par les conditions uniques de sa création, par le choix de ses chefs successifs, la densité de ses opérations et son engagement dans toute la durée de la bataille de Diên Biên Phu ; cet esprit si particulier s’est renforcé en Algérie, là encore sous l’impulsion de chefs exceptionnels et dans des conditions singulières d’emploi ; depuis, l’esprit du « 8 » s’est renforcé et façonné au rythme soutenu des opérations, du Liban à l’Afghanistan, du Tchad au Congo, du Sahel au Pacifique, jusqu’aux rues de Paris. Selon la définition du général Vincent Guionie, le « 8 » se caractérise par « un esprit carré dans un corps rond ». Définition parfaitement incompréhensible pour un non initié, elle répond totalement à la vision que l’on en a de l’intérieur.

J’y ai trouvé une exceptionnelle communauté humaine, pas seulement tournée vers elle-même mais aussi tournée vers les autres, une communauté qui intègre (encore faut-il savoir la séduire…) et agrège. Le « 8 », c’est un creuset animé d’un véritable esprit de famille, dans lequel chacun trouve sa place, à condition, là encore, de la vouloir et de la mériter. Même si l’image peut paraître passée, les familles des Volontaires font partie du paquetage, font partie, dirions-nous maintenant, de l’équation, tant leur bien-être et leur épanouissement contribuent à la capacité opérationnelle du régiment. Les Anciens, dont plusieurs centaines sont installés à Castres et dans la région, y trouvent, sans nostalgie mais avec une réelle fierté, une façon de « servir encore et toujours », comme le revendique la devise de l’amicale régimentaire. Enfin, le « 8 » intègre et s’intègre sereinement et naturellement dans son environnement local et régional ; le parfait symbole en est son parrainage par la ville de Castres en 1997, qui a vu se fondre nos deux devises, « Volontaire » et « Debout ».

Commandant en second : Lieutenant-colonel Gilbert de COLONJON

Chef du BOI : Lieutenant-colonel Michel STOLLSTEINER

Commissaire Directeur des Services Administratifs et Financiers DSAF: Commandant Frédéric EYMARD

Médecin-chef : Médecin principal Jean DECASSE

Chef des STR : Chef de bataillon Gustave JUVIGNY

Chef du BGRH : Capitaine André MASSE

1 Cie : Capitaine Bruno SANZ

2 Cie : Capitaine Thierry TAVERNY

3 Cie : Capitaine Philippe CONTE

4 Cie : Capitaine Benît CLEMENT

CA : Capitaine Jean de VILLELE

CAC : Capitaine Thierry AUTRAN